Qui a parlé de brutalité ?

Publié le par Union Locale CGT Val de Morteau

Solidarité avec nos camarades en lutte !

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Séquestrations, occupations d’usines, grèves et autres manifestations se succèdent et se développent au rythme des licenciements et des fermetures de sites. Capital contre travail, exploiteur contre exploité, profit contre salaire, violence sociale ouvrière contre violence sociale patronale !  Mais la violence patronale est masquée, invisible ; elle est même légale. Licencier les salariés pour motif économique par exemple est une disposition inscrite dans le code du travail !

La violence salariale, elle, est montrée, visible, médiatisée et de surcroît rendue illégale : « les salariés de Continental saccagent la sous-préfecture de Compiègne » pouvait on à l'époque lire dans les journaux. « La colère explose chez les salariés de Continental ». Le premier ministre François Fillon menaçait les salariés de Continental de « poursuites judiciaires ». Combien de salariés ont été et seront traduits devant les tribunaux alors qu’ils ne demandent justement qu’à travailler ?

Mais pour les patrons, « liberté de travailler » signifie avant tout liberté de licencier ! Le vocabulaire utilisé n’est pas innocent non plus : plan de restructuration, plan social, licenciement, chômage partiel etc. ne sont pas en eux-même des termes violents même s’ils masquent des réalités terribles pour les salariés. Par contre des mots comme séquestrations, occupations et blocages d’usines, piquets de grève etc. évoquent une certaine violence même s’il ne s’agit, le plus souvent, que de moyens symboliques utilisés par les ouvriers pour se défendre justement contre la violence sociale patronale. Elle constitue une réaction à la violence sociale des employeurs. Il serait plus juste de parler de résistance ouvrière contre brutalité patronale.

Aujourd’hui, les salariés sont sur la défensive. Leur lutte contre le capital ne vise pas à arracher de nouveaux droits sociaux, mais, dans la plupart des cas à garder leurs emplois.

Alors non, la brutalité n'est décidément pas de notre côté !

 

Publié dans Luttes

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